Depuis le 5 juillet 2024 et jusqu’au 1er septembre, les urgences de l’HPE du Havre sont partiellement fermées. Du coup, l’hôpital Monod récupère tout le flux de patients.
La coupe n’est pas pleine, elle déborde… et ça ne date pas d’hier. Déjà surmené tous les jours de l’année, le Groupe hospitalier du Havre (GHH) vient d’apprendre une mauvaise nouvelle: l’Hôpital Privé de l’Estuaire (HPE) ferme son service des urgences(sauf urgences gynécologiques et cardiologiques) la nuit pendant le week-end jusqu’au 1er septembre 2024
Depuis le 5 juillet, entre 20 heures et 8 heures du matin, les vendredis, samedis et dimanches, les patients doivent donc se reporter sur l’hôpital Jacques Monod. Une décision lourde de conséquences.
« C’est toujours la même boule de neige qui grossit »
« L’absence de professionnels de nuit de dernière minute, couplée d’une démission ont contraint l’établissement à une réorganisation de la nuit, afin de donner une organisation lisible à la population et aux patients », explique l’HPE, assurant que « les remplacements sont difficiles à couvrir, malgré un recours supplémentaire à l’intérim et aux vacataires en période de tension ».
Le problème, c’est que le GHH est déjà à l’agonie. Depuis que la mesure a été annoncée, le 116-117 (numéro qu’il faut avant d’accéder aux urgences) explose. « C’est toujours la même boule de neige qui grossit, regrette Rachel Gabbay, secrétaire du syndicat CGT-OE. Les urgences de l’hôpital du Havre sont dimensionnées pour absorber 35 000 passages à l’année. En 2023, le bilan en a montré 50 000. »
A cause de cette fermeture, « les agents ont peur pour leurs conditions de travail, les conditions d’accueil des patients et ça alarme aussi la population », assure la syndicaliste.